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Geoffroy Roux de Bézieux au JDD : "Nous allons réexaminer notre présence dans tous les organismes paritaires"

Dans une interview au JOURNAL DU DIMANCHE Geoffroy Roux de Bézieux revient sur la négociation sur l’assurance-chômage. « Notre mission était impossible », affirme-t-il. « Depuis dix ans, les pouvoirs publics ont nationalisé l’assurance-chômage. Aujourd’hui, dernier clou dans le cercueil du paritarisme, on nous impose de négocier avec une lettre de cadrage ultra-encadrée ; (…) Ce ne sont pas les acteurs qui sont irresponsables, mais les règles qui les déresponsabilisent »

Dire « que les partenaires sociaux se défaussent sur l’Etat est injuste », ajoute Geoffroy Roux de Bézieux en citant en exemple le régime des retraites complémentaires qui « fonctionne très bien ». « Cela étant, maintenant que c’est l’Etat qui fixe les règles, le régime ne peut pas continuer à fonctionner ainsi. Il s‘agit de nos cotisations et de la politique de l’emploi ». Geoffroy Roux de Bézieux ne veut pas que « l’on tombe dans un système où l’on sert de caution comme à l’assurance-maladie. Si tel était le cas (…) nous quitterions l’Unedic ! » En attendant, il « espère » que « cet échec va pousser les partenaires sociaux à une remise en question forte de leur train-train paritaire. Des postures, des habitudes ont été prises. Ce monde ne bouge pas à la même vitesse que le monde de l’économie. Au Medef, nous allons réexaminer notre présence dans tous les organismes paritaires ».
Interrogé sur la taxation des contrats courts, « ce n’était pas une négociation sur les contrats courts mais sur l’assurance-chômage », rappelle le président du Medef. « Penser qu’en les taxant on va créer de l’emploi est une erreur (… )Un bonus-malus ne fera pas baisser le chômage ».
Autre sujet d’actualité, la fiscalité. Faut-il taxer les Gafa ? « Le système fiscal a été pensé pour une économie matérielle. Il n’est plus adapté et crée des asymétries de concurrence. Le taux d’impôt sur les sociétés est de 12,5 % en Irlande, contre 33 % en France », pointe Geoffroy Rox de Bézieux. « La taxe Gafa (…) a des inconvénients car elle va toucher des sociétés françaises, mais nous la soutenons afin qu’un dispositif plus large soit adopté en Europe », indique-t-il. « Il faut aussi un taux plancher et plafond d’impôt sur les sociétés en Europe, pour que l’optimisation fiscale diminue ». En France, il faut notamment « continuer à diminuer l’impôt sur les sociétés et s’attaquer aux impôts de production ». La « plus mauvaise réponse » à la crise des Gilets jaunes « serait d’accroître la pression fiscale, y compris sur les plus riches. (…) On ne sort pas d’une révolte fiscale en augmentant les impôts ».

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